Peut-on prendre des médicaments anticoagulants quand on a la MRO ?
De nombreuses décisions, tant dans la vie que dans la médecine, exigent que l’on équilibre les avantages et les risques potentiels d’une action, d’une intervention ou d’un médicament. Cela est vrai lorsque l’on considère l’utilisation d’anticoagulants, en particulier pour une personne souffrant de la MRO.
Il a été démontré que les anticoagulants réduisent significativement le risque de préjudice et / ou de décès dans un certain nombre de conditions, notamment les crises cardiaques, la fibrillation auriculaire, les accidents vasculaires cérébraux et les caillots sanguins (thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire). Cependant, chez tous les patients, les anticoagulants augmentent le risque de saignement indésirable. Le risque de saignement de nez et d’hémorragie gastro-intestinale pendant le traitement par un anticoagulant peut être plus élevé chez certaines personnes atteintes de la MRO que chez celles qui ne le sont pas.
L’expérience de nombreux centres de compétences de la MRO suggère qu’au moins de nombreux patients MRO qui prennent un anticoagulant peuvent le faire sans complication grave et, par conséquent, être en mesure de bénéficier de leur utilisation. À l’heure actuelle, il n’y a pas de moyen de savoir qui aura une complication avec un anticoagulant. Selon l’expérience acquise à ce jour, il n’y a pas de contre-indications absolues à l’utilisation d’un anticoagulant chez une personne atteinte de la MRO. Les anticoagulants peuvent être utilisés avec prudence lorsqu’il existe une forte indication et un bénéfice potentiel pour leur utilisation.
Il faut toutefois différencier les véritables anticoagulants comme l’héparine ou l’anti-vitamine K qui n’augmentent pas forcément les épistaxis, des anti-agrégants, comme l’ASPIRINE® et ses dérivés (ASPEGIC®, KARDEGIC®, etc) qui eux sont à éviter.